Mars qui rit, malgré les averses… il y a de quoi rire et sourire en ce début de printemps. Je vous invite à lire mes articles abordant des bonnes nouvelles dans tous les domaines.
Guy Delville
Chroniqueur gastronomique
Le Coq aux champs
On a envie de s’écrier : « Cocorico » en découvrant, les yeux émerveillés, le nouveau décor de cette maison étoilée dont la renommée ne fait que croître et embellir. La cuisine et la salle ne font qu’un : on a abattu des murs, supprimé le vitrage intermédiaire, créé un vaste espace qui permet au chef de se mouvoir et d’entrer, de plain pied, dans la salle. Le dialogue peut ainsi facilement s’établir, la complicité entre cuisine et convives est installée. Quelle belle idée !
D’autant que la salle elle-même a subi de profonds changements dont le plus visible est que les tables ont perdu leur nappage pour offrir une surface en bois brut du plus joli effet : j’aime beaucoup ce contact direct avec cette matière vivante. La disposition des tables est plus large, laissant des espaces pour le service et la confidentialité entre les tables (ça change de ces restos où vous êtes quasi côte à côte avec la table voisine). Christophe et Catherine Pauly, les heureux propriétaires, ont maintenant pris leurs marques vis-à-vis de l’espace qui leur est dévolu ; ils le maîtrisent et le gèrent, soutenus par un personnel de classe aimable sans ostentation, serviable avec naturel, attentif sans défaut et souriant comme on l’apprécie. Le sommelier Dimitri se meut, lui aussi, dans la salle, avide de faire découvrir aux convives ses dernières trouvailles parfaitement en symbiose avec les étincelantes préparations du chef.
J’ai retrouvé tous les charmes de la cuisine de Christophe, avec beaucoup de plaisir. Une cuisine très personnelle, basée sur des produits impeccables au rythme du marché et des saisons. Le chef connaît les bonnes adresses, souvent pas très lointaines, où il peut s’approvisionner de maîtresse façon. La personnalité du cuisinier et de ses adjoints, surgit, avec brio, dans une suite de préparations délicates qui en font une véritable ode aux produits du terroir avec un sympathique tonus qui fait chaud au cœur.
Un menu en cinq services déploie ses charmes et ses découvertes pour 68 € (la sélection des vins par Dimitri est proposée à 38 €). Je ne résiste pas au plaisir d’évoquer la langoustine (du Guilvinec), le homard et son lard de Colonna, le skrei et ses crevettes, sans oublier le pigeon de Racan (vrai de vrai : quel charme !). Le Coq aux champs, une maison où l’on se sent heureux parce que tout le monde semble l’être. Merci Christophe, merci Catherine ! On reviendra. Bientôt…
Restaurant Le Coq aux Champs
Rue du Montys, 71 - 4557 Soheit-Tinlot
Tél. 085.51.20.14
www.lecoqauxchamps.be
Fermé samedi midi, dimanche et lundi