Il pleut, il pleut bergère… Un déluge, mais de bonne nouvelles, d’informations précieuses sous le signe de la pluie.
Guy Delville
Chroniqueur gastronomique
Coups de gueule
Me trouvant dans un restaurant italien, je n’ai pas résisté à commander un osso bucco, une spécialité que j’apprécie et qui constitue une excellente façon de découvrir l’excellence de la vraie cuisine transalpine. Ce qui me fut servi était un morceau de rouelle conforme, si ce n’est que son temps de cuisson avait largement dépassé les normes : pas besoin de couteau pour entamer la viande qui filait entre les dents de la fourchette. Les légumes avaient subi le même sort… Lorsque j’en fis la remarque au maître d’hôtel, celui-ci me répondit, avec un ton aussi obséquieux que suffisant, que ce genre de préparation requérait une longue cuisson et que ce n’était pas du cuit-minute. J’eus beau arguer que la cuisson avait dépassé largement le bon entendement, rien n’y fit. Oserais-je ajouter que la sauce n’avait pratiquement aucun goût, si ce n’est celui fort lointain de tomate largement farinée ? Encore un endroit qui ne me reverra pas de sitôt !
Une amie me raconta sa mésaventure avec une brochette de gigot d’agneau dont la viande filandreuse à mort n’évoquait que de fort loin le goût de la viande d’agneau. Caramba ! Encore un mauvais point. D’autant plus grave et étonnant que l’on se trouvait dans une maison bien connue et réputée.