Guy Delville

Pour moi, cette année est la sixième de mon infolettre rehaussée d’une nouvelle présentation et pourvue magiquement d’un tout nouveau mode d’envoi.

Guy Delville
Chroniqueur gastronomique

Coups de gueule

  • Coups de gueule
  • Coups de gueule

Mon ami Jacques est au restaurant. Bon chic, bon genre : une adresse que l’on ne refile qu’à ses vrais copains ! Sa compagne et lui lisent attentivement la carte. Ils s’échangent les belles suggestions. Salivent déjà. Un peu de foie gras (une jolie escalope), une aguichante mousse de canard aux agrumes, une aile de raie au beurre blanc, un coquelet aux écrevisses. Bref, que du bonheur… On y est. On choisit. On appelle discrètement le garçon et l’on passe sa commande. C’est à ce moment que ça se gâte. Méchamment. On a malheureusement omis de leur signaler que les plats qui vous faisaient tant envie étaient aux abonnés absents. Et l’on vogue de déception en déception. On change son fusil d’épaule. Amèrement. Et Jacques ose glisser, à mi-voix, son regret de ne pas avoir été informé plus tôt. La réponse muette du maître d’hôtel ne parvient pas à remplir le silence. Oui, manifestement Jacques et son amie ne passeront pas le repas de rêve qu’ils s’étaient promis. Tant pis !