Vive le fromage de Herve.
Guy Delville
Chroniqueur gastronomique
Coups de gueule : Innovations et bizarreries
Vous savez mon intérêt pour les innovations, les créativités, les accords originaux. En peu de temps (l’espace d’un repas), j’ai connu les excès, ceux que l’on ne voudrait pas subir…
La mise en bouche consistait en un bol dont le fond était de la pannacotta froide (pour ne pas dire plus) sans goût particulier ornée de bribes de poissons (maquereau et cabillaud). Mélange insolite s’il en est. D’autant que le verre de vin moelleux n’était qu’un vin blanc à peine doux et sans aucun relief.
A l’entrée, le saumon tiède (bien agréable) était recouvert d’herbes au goût puissant et trop marqué. Quant aux deux morceaux de poulet bien chauds et sans grand relief, ils baignaient dans un jus verdâtre et désespérément froid à la saveur indéfinissable.
Le bœuf (pas très tendre) était servi « au whisky ». Le goût n’était pas présent du tout. Le reste de l’assiette était correct.
La glace aux fraises de ma compagne était revêtue d’un genre de foin du plus mauvais effet. Ma glace au chocolat était présentée avec du cerfeuil : on conseillait de les manger ensemble. Je n’ai pas osé ; courageusement, j’ai laissé le cerfeuil sur mon assiette.
Bizarre, vous avez dit étrange…