Je vous souhaite un bon mois doux. Me voici de retour en ce début d’août, doux d’où vous êtes…
Guy Delville
Chroniqueur gastronomique
Coups de gueule
Deux de mes fidèles lecteurs m’ont envoyé de la « matière à coups de gueule » pas piquée des vers. Je vous les livre sans commentaires (ils ne sont pas utiles !).
… Les cinq marches sont fendues. L’escalier est bancal et de guingois. La main-courante est branlante. La corniche fuit sur les fumeurs entassés devant la porte. Bienvenue ! Le but de la soirée est simple : manger « un petit bout » en dégustant une bière dans cette brasserie renommée. Une table est disponible. Patience avant de voir enfin un serveur prendre la commande. La bière servie (spécialité de la maison) avec la mousse largement évanouie : ça commence mal !
Les entrecôtes sont dures et immangeables (réchauffées quelques fois au four micro-ondes : berk !). Devant les protestations, mais avec beaucoup de mauvaise volonté, on change les assiettes. Tendons, membranes ornent la viande très difficile à découper. Personne ne s’inquiète de voir repartir des assiettes plus qu’à moitié pleines à la cuisine. Longue attente pour s’entendre dire que, pour le payement par carte, il faut aller au comptoir, sans un merci, sans un au revoir, sans l’ombre d’un sourire. Montant : 60 €, sans souche TVA. Un vrai scandale !
Autre lieu. Autre ambiance.
Garçon ? Garçon ! 5 minutes…
Garçon ? Garçon ! 10 minutes…
Garçon ? Garçon ! 20 minutes…
A la table voisine, 4 gonzesses babillent gaiement. Une d’elles « racle » la table de la longueur de son bras et balance l’intégralité de la vaisselle sur le sol dans un vacarme épouvantable. Silence de mort… Le garçon surgit (enfin !) et la demoiselle, paisiblement : « Monsieur, ça fait 20 minutes que Monsieur à côté appelle, ce serait gentil de vous occuper de lui… »