Pour beaucoup, les vacances sont proches. Chacun consulte son agenda pour programmer son départ. Dans cette infolettre teintée aux couleurs de l’été, je vous invite à découvrir une kyrielle de nouveautés.
Guy Delville
Chroniqueur gastronomique
Coups de gueule
Quand aura-ton réellement terminé de prendre les consommateurs (c'est-à-dire vous et moi) pour des imbéciles et des demeurés ? Les « pêcheurs en eaux troubles » continuent ! Selon des recherches effectuées par des organisations de défense d’écosystèmes marins, on découvre des nouveaux faits dignes de nous émouvoir. Plus d’un quart des poissons vendus en Irlande sous l’appellation « morue » ne sont que lieu jaune, lieu noir ou merlan portant des étiquettes frauduleuses. Le fait de paner, fumer ou enrober ces filets dans de la pâte à frire permet d’en masquer l’apparence, l’odeur et le goût.
En Espagne, on confond volontiers merlu européen et merlu africain : le second vaut à peine la moitié du prix du premier, sa qualité est dans la même proportion. En Grande-Bretagne, le pangasius (élevé dans les eaux chaudes et saumâtres d’Asie du Sud-est) est servi comme de la morue (poisson des eaux froides de l’Atlantique). Un fameux chaud et froid ! Plutôt un chaud effroi !!!
En France, on constate que les pratiques frauduleuses de certains opérateurs sont d’autant plus aisées que la plupart des consommateurs (pour rappel : vous et moi !) ne sont pas capables d’identifier les espèces. Et cela va s’arrêter où et quand ?