Fin d’hiver ?
Guy Delville
Chroniqueur gastronomique
Coups de gueule
En mal de coups de gueule à vous asséner (ça arrive aux meilleurs : la preuve !), je vous livre quelques passages pour le moins intéressants et dérangeants de l’excellent ouvrage de Laurent Baraou & Monsieur Septime : « La face cachée du vin » paru aux éditions François Bourin et dont je vous ai déjà conseillé vivement la lecture.
On a décelé dans une bouteille de grand cru (50 € la bouteille) un taux 3.600 fois supérieur à la dose maximale normalement admise dans l’eau pour un fongicide considéré comme cancérigène.
En France, 20 % des pesticides utilisés dans l’agriculture sont destinés à la culture de la vigne qui ne représente que 3 % de la surface agricole.
Le goût de certains vins est reconstruit par l’adjonction de copeaux de chêne ; la poussière de bois est conditionnée sous la forme d’un sachet de thé qu’on laisse infuser dans la cuve.
Pour certains vins pourvus de micro-organismes qui pourraient gâter le vin, on utilise la « flash-pasteurisation » : on le chauffe très rapidement jusqu’à 72° C avant de le ramener brutalement à température ambiante.
Les intersyndicales professionnelles ferment les yeux lorsque l’on abuse de la chaptalisation (ajout de sucre).
On ajoute du sel, du glycérol ou d’autres extraits d’arômes, sans que cela apparaisse dans divers contrôles.
Il n’existe pas de vin biologique ! Seule la viticulture peut être certifiée biologique.
A votre santé, chers lecteurs ! Je vous encourage à découvrir ce livre, manifeste du bien boire… un verre à la main, bien sûr