Guy Delville

À lire et à déguster

Guy Delville
Chroniqueur gastronomique

Coups de gueule

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Un de mes amis fréquente régulièrement les marchés et autres kermesses du terroir. Il est assez surpris de constater qu’à côté des produits du vrai terroir de nos régions, on découvre régulièrement : du saucisson toscan, du chorizo andalou, de la féta grecque, de l’édam hollandais, du jambon napolitain, du pâté de Gascogne, du camembert normand, sans oublier une jolie panoplie de bouteilles venant d’horizons assez lointains (même des vins d’Amérique du Sud). Ces manifestations  drainent pas mal de monde, et personne -si ce n’est lui-  ne s’inquiète de voir cette avalanche de « fausses » denrées n’ayant aucun rapport avec NOTRE terroir ! Et il ajoute, en maugréant, que s’il y a quelques années, les visiteurs pouvaient entrer dans ces foires librement, maintenant, on doit acquitter un droit d’entrée pas piqué des vers.

 

Quand vous êtes plongé dans la carte du restaurant et que le garçon intervient -le plus souvent avec beaucoup de déférence- pour vous signaler qu’outre la carte, il existe aussi quelques suggestions du jour et de vous les énumérer. Aguichant. Attirant. Mais combien de fois vous signale-t-on le prix de ces tentantes suggestions que le chef a mis à l’ordre du jour ? Ce ne serait pas plus mal d’annoncer le prix, non ? Et comme surenchérit un de mes méchants camarades : ce qu’on vous propose ainsi n’est-ce pas une façon habile de vider le frigo de produits en surnombre ?