Avec la fin du confinement et tous ses problèmes, le numéro de juin aborde, en exclusivité, les derniers échos en matière d’ouvertures et de fermetures.
Guy Delville
Chroniqueur gastronomique
Ils ferment
La Menuiserie
Marie-Charlotte Portois et Thomas Troupin ont décidé de fermer leur restaurant La Menuiserie de Champagne (Waimes). Je leur laisse la parole : « C’est avec une immense tristesse que nous devons officiellement annoncer la fin du restaurant La Menuiserie. Cette décision, mûrement réfléchie, n’en a pas moins été déchirante à prendre.
La Menuiserie a représenté plus de sept années de travail acharné, des dizaines de milliers d’heures, des milliers de clients, plus d’une centaine de collaborateurs et un nombre incalculable de briefings/debriefings. Mais les chiffres ne sont rien en rapport aux amitiés nouées, aux rires et au stress, aux rencontres et découvertes. Cette aventure trépidante aura été un moteur fabuleux durant tout ce temps, mais un moteur énergivore. Nous arrivons à présent au bout d’un cycle et, pour que seuls les souvenirs du bonheur passé subsistent, ce signal doit être entendu. Nous n’avons jamais cédé aux compromissions dans notre cuisine et avons toujours donné toute notre âme dans notre service… Nous ne voulons vous mentir en jouant un rôle qui n’est pas le nôtre.
Notre passion n’est pas éteinte, mais ces temps de confinements sont aussi des temps de réflexion. De nouvelles aventures suivront ; les chemins qui se séparent ne sont pas des voies sans issues mais au contraire de nouvelles destinations à découvrir.
Nous vous remercions de votre soutien constant depuis janvier 2013.
La Menuiserie vous salue, et qui sait, à bientôt pour une Menuiserie 2.0 ? » La porte n’est donc pas totalement fermée. Patientons…
La Grappe d’or
Tout au bout de la Belgique, à Torgny (près de Virton), la Grappe d’or est en vente, mais d’après mes informations, Clément Petitjean et Monia Aouini voudraient rebondir dans un autre cadre, surtout dans un environnement plus vaste au point de vue densité de population (on parle d’Arlon, de Bastogne…). Ce ne sera donc qu’un bref au revoir : je vous en reparlerai bientôt, j’espère.
Le Moulin hideux
Le Moulin hideux (à Noirefontaine, près de Bouillon) va se transformer, au moins jusqu’à fin décembre, en gîte de grand luxe. Julien Lahire m’a confié son désir de ne pas devoir considérer sa clientèle « comme des pestiférés » en se pliant à toutes les obligations asservissantes de l’après-confinement. Il veut garder sa liberté à tout point de vue. Il a pris cette décision la mort dans l’âme en songeant à cette « nouvelle vie » qu’il ne veut ni ne peut assumer ! Je reviendrai sur cet établissement plus tard.
Le Rythme du rail
A Rocourt, sur les hauteurs de Liège, le Rythme du rail va fermer définitivement ses portes. Le nouveau propriétaire a décidé de muer le restaurant en bureaux pour ses propres activités. Rudy Bonboire, le dynamique et souriant exploitant du restaurant s’interroge sur son avenir. J’espère bien que l’on va retrouver son sourire et sa compétence dans un autre cadre !
Plein vent
Le restaurant Plein vent de Juprelle va aussi malheureusement disparaître : il est à remettre. On cherche un repreneur pour ce sympathique établissement.
La Table de Ben
Fermeture également pour la Table de Ben à Ben-Ahin (Huy). Le patron s’exprime : « Bonjour à tous, c'est avec un immense regret que nous vous annonçons la fermeture définitive de notre établissement. La crise de ces derniers mois nous a impacté de manière trop importante que pour nous permettre de rouvrir. Nous avons adoré vous servir et espérons vous avoir donné l'occasion de partager des moments agréables dans notre restaurant. Ce fut pour nous une expérience incroyable. »