Voici déjà l’automne
Guy Delville
Chroniqueur gastronomique
Coups de gueule
Je relaye bien volontiers deux communiqués du SNI, Syndicat Neutre pour Indépendants. Vous pourrez ainsi constater les problèmes (sérieux) qui se posent dans le domaine de l’Horeca.
Un restaurant sur cinq a pu constater une augmentation de son nombre de réservations non-respectées en 2015. Le nombre de réservations annulées a augmenté auprès de 18% des restaurants suite aux attentats terroristes, comme à Bruxelles en mars et à Nice en juillet. Ces chiffres émanent d’une enquête, effectuée par le SNI, à laquelle 372 restaurants ont participé. Il ressort qu’en moyenne, 9 réservations sur 100 ne sont pas respectées. De plus, 34 % des clients ne préviennent que, rarement voire jamais, l’établissement qu’ils ne peuvent être présents. « Le fait de demander un acompte à l’avance peut combattre cette pratique, mais la plupart des restaurants ne souhaitent pas l’appliquer car elle s’avérerait désagréable pour la clientèle », explique la présidente du SNI, Christine Mattheeuws. Un sondage similaire, qui avait été effectué en 2013, avait révélé à ce moment que 5 % des réservations n’étaient pas respectées. Ces chiffres démontrent donc que le nombre a augmenté significativement ces dernières années. Cette situation est, bien entendu, ennuyeuse pour les exploitants des restaurants qui prévoient le personnel nécessaire et qui se basent sur le nombre de réservations pour déterminer la quantité de chaque ingrédient.
Entre temps, les restaurants tentent de faire des efforts supplémentaires pour rappeler les clients à leur réservation. 26 % des restaurants envoient quelques jours à l’avance ou un jour avant un rappel par sms, par e-mail voire par téléphone pour rappeler au client sa réservation.
Il n’est actuellement pas rare que des clients quittent un restaurant sans payer la note. Le SNI a établi un relevé de cette pratique frauduleuse. Sur 464 établissements interrogés, 51 % d’entre eux ont été confrontés à des mauvais payeurs en 2015. Pour rappel, signalons qu’un fraudeur interpellé encourt une peine de huit jours à trois mois de prison ainsi qu’une amende de 200 à 1.500 €. Ce type de délit est souvent classé sans suite par la Justice, parce qu’il est, en effet, difficile de prouver les faits. Parmi les exploitants interrogés, seuls 14 % ont porté plainte.